La mort et moi, part 1
C’est suite à un blog de Nancy (spaces.msn.com/sexynancypower) que j’ai décidé de reprendre l’écriture de mon blog… ce qui devait être un petit commentaire sur la mort devint un peu trop long… alors j’ai laissé un petit mot, et je mets l’original ici…
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Mon arrière-grand-mère est décédé il y a plus de 15 ans maintenant, peut-être même 20. À tous ceux qui ne connaissent pas mon histoire, j’ai été élevé par mes grands-parents, et donc mon arrière-grand-mère était l’équivalent de votre grand-mère à vous… C’est avec elle, tous les dimanches matins, que j’ai commencé à regarder la lutte profesionnelle. Je n’avais que 6 ou 7 ans. Je suis aujourd’hui à l’aube de mes 30 ans, et je la regarde encore.
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Et chaque année, le réveillons du jours de l’an se passait chez elle, avec ses enfants (mes grands-parents et leurs frères et soeurs), ses petits-enfants (mes parents et leurs cousins-cousines) et ses arrières-petits-enfants (moi, et mes petits-cousins-germains de la fesse gauche pi droite). C’était pour moi les plus beaux temps des fêtes.
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Mes arrières-grands-parents avaient un chalet sur la Yamaska, à Douville. Nombreuses furent les après-midi passés là bas. On s’en allait “au chalet”. Un balançoire était placée près de la rivière et quand je me “balancignais” assez fort et assez haut, je sautais litéralement en bas… À chaque fois, pendant un instant, j’avais l’impression que j’étais pour plonger dans la rivière.
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Quand j’ai été assez vieux, c’est moi qui tondais le gazon au chalet. Mon arrière-grand-père avait un petit jardin. Bout d’échalotes, carottes fraîchement cueillies. Table de ping-pong extérieure, les Expos au AM 730, les liqueurs dans des bouteilles de vitres brunes et vertes… Les souvenirs se bousculent dans ma tête.
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Mon arrière-grand-mère se nommait Noëlla. Son mari se nommait Armand Guertin. Lorsqu’elle est décédée, il perdit le goût de vivre, il perdit la santé, il perdit son autonomie et éventuellement fût placé dans un foyer à deux coins de rues de chez moi.
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Les réveillons se terminèrent. Les après-midi au chalet, c’était seulement pour entretenir la pelouse. Je n’ai plus connu de légumes du jardin maison. De temps en autre, j’allais faire un tour au chalet pour me balancer, recréer mes souvenirs et sauter… non. Je ne sautais pas. J’étais rendu plus vieux et j’avais acquis la peur, ce que mon imagination de petit cul empêchait avant.
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Ça, c’est seulement ma première rencontre avec la mort… c’était la rencontre de l’inconnu. Je ne réalisais pas totalement ce qui se passait. J’étais curieux et innocent. Elle était simplement partie. Mon coeur n’était pas bouleversé. Il y avait un vide, certes, mais pas trop de larmes, pas trop de regrets, pas trop de rage ou de colère.
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Puis un jour, la mort me frappa de plein fouet… Je perdis mon grand-père maternel.