Florida 2007: Avez-vous quelque chose à déclarer?

Et bien voilà. Je suis de retour de mon 2e voyage en deux ans en Floride. Par contre, à l’instar de l’an dernier je vais finalement écrire un peu et essayer de vous faire vivre mes 2 dernières semaines. Pas facile car le meilleur moyen serait plutôt de vous emmener avec moi. Avec plus de 120 heures de route, facilement 10 000 km et plus d’une 30aine de visites en Floride dans ma jeunesse, je peux vous assurer que je suis l’un des maskoutains les mieux placés pour vous guider d’ici à là-bas. L’an prochain, j’y retourne. Quelqu’un veux se joindre à moi?

Pour un premier texte, je vais parler surtout de la route allé et la route retour. Comme certain le savent déjà, nous étions 5 à partager ma petite Tercel. Lucy, ses 2 filles de 7 et 8 ans ainsi que notre petit gars de 2½. Ça fait gros du monde, gros des bagages et pas beaucoup de place pour bouger les pieds. L’avantage de l’espace revient au conducteur qui nous mène à bon port. Afin de rendre nos vacances plus longues et la route moins chiante, moi et Lucy avons fait comme l’an passé et nous avons alterné les conducteurs. Elle dormait un peu tandis que je conduisais et vice versa. L’an dernier, l’allé s’était passé assez bien. Mais cette année, avec les enfants, c’est une autre paire de manches…!

Nous avons prit conseil sur 2 personnes. Un premier truc provient de Pierre Chartier, qui nous avait conseillé de conduire de soir et de nuit afin que les enfants dorment la majeure partie du voyage et donc que ça passe plus vite pour eux, et plus facile pour nous. Le deuxième truc provient de ma grand-mère et de ma propre expérience des voyages en Floridedans ma jeunesse. Son truc: Gravol. Oui, c’est pour les maux de coeur, mais ça entraîne également la somnolence. Chez les enfants, une demi-heure et ils sont knock-out pour l’après-midi.

Pour nous, c’est les wake-up, le café, les Red Bull et autres. Le plus dur c’est la nuit entre 2h et 5h du matin. Sitot que le soleil commence à se pointer, on change de conducteur et le reste se fait assez bien. Arrivé en Floride, il nous reste encore 2-3 heures avant d’arriver finalement à Daytona Beach, ce qui rend les derniers miles bien longs.

Dans l’ensemble la route se résume à des forêts, des montagnes, encore des forêts, et quelques grandes villes ici et là. En fait, on commencera par traverser Montréal par la métropolitaine. À peine 1h de parti, et déjà notre premier traffic… J’hais Montréal.

Par la suite, on roulera à travers champs pour atteindre l’Ontario et éventuellement la douane d’Alexandria Bay. Le gros stress de l’allée c’est surtout de pouvoir passer les douanes. Avec les américains paranos et toutes les histoires qu’on entends, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Et lorsqu’on arrive aux douanes américaines, ça ne nous rassure pas du tout. Les douanes américaines sont truffées de scan, de radars, d’appareils de détection de tout genre, d’avertissement et de barrières. Comparé au douanes canadiennes à notre retour, ça fait peur.

Thousand Islands BridgeUn peu de fiction…
Monsieur le douanier: “Bonjour, avez vous dez fruits, des légumes, de la viande, des cigarettes ou de l’alcool en votre possession? Avez-vous visité une ferme dans les dernières 48 heures?
Monsieur le touriste: “Euh, non monsieur le douanier américain… mais j’ai un AK-47 chargé à bloc et je me dirige vers l’une de vos écoles.
Monsieur le douanier: “Très bien. Bienvenue aux États-Unis. Have a nice trip.

La traversée aux Milles-Îles
Mais une fois ce stress -en quelque sorte bien inutile- passé, on est en sol américain. On commence par traverser la rivière des Milles-Iles via 1 gigantesque pont nommé le Thousand Islands Bridge. En fait, il s’agit plutôt de 2 ponts qui relient le Canada et les États-Unis. Le premier est haut de 750 pieds, avec 120 pieds de hauteur au dessus de la rivière. Le deuxième est haut de 800 pieds, avec 150 pieds de hauteur au dessus de la rivière. Les chiffres ne rendent pas justice. Il faut être dessus pour vraiment sentir à quel point on est haut… Imaginez 2-3 fois le Pont Jacques-Cartier… La paradis du suicidaire.

En montagne…
Puis c’est de retour à la route… la route… la route… État de New-York, puis État de la Pennsylvanie. On arrivera vite dans les montagnes, la suite des Appalaches, où règne brouillard, bruine et pluie. Pas facile de conduire de nuit, avec tout ça dans ton windshield. Il aura fallu arrêter pour que la forte pluie passe. Lucy dormait. Nous avons traversé un orage majeur dans la nuit, avec des éclairs à profusion. Le plus chiant dans l’état de New-York, c’est les changements de vitesse constants. 55, 65, 60, 70, 55… un vrai nid à radar.

 

 

   

C’est après les montagnes qu’on commencent ça voir une différence dans les paysages et les routes. Beaucoup de publicités de part et d’autres. Les routes sont plus belles, plus smooth. Le terre-plein est plus large et souvent garni d’une forêt. Ça rend la conduite plus agréable en diminuant le bruit, en réduisant la pollution, et à certaines heures de la journée, ça fait une ombre très recherchée car conduire des heures au soleil, ça tape. 

South of the BorderSouth of the Border
L’entrée en Caroline du Sud est agrémentée du tourist-trap South of the Border. Un amalgame de restos, magasins et autres commerces dans un décor et une ambiance stéréotypiquement Mexicaine, mais kétaine là, kétaine! Des animaux en plâtres, des magasins de souvenirs moches et à moitié vide, un hotel sans fenêtre, des amusements minables et silencieux… Ça vaut l’arrêt pour le pipi et un peu de réflexion sur cet attrait pitoyable.  

Palmiers!
Ce sera en Caroline du Sud qu’on verra les premier palmiers plantés pour agrémenter le décor. Les véritables premiers palmiers naturels seront vu à la fin de la Georgie, environ ½ heure avant d’arriver en Floride. Et la Floride… c’est le paradis des palmiers, il va sans dire.

Bridge ices before roadSur notre parcours, on aura vu des John Deere en train de broûter, un avion bombardier de la US air force, une torpille de la 2e Guerre Mondiale, des dizaines d’annonces pour un McDo à la prochaine sortie et quelques plaques du Québec. Mais mon petit fun à moi, c’est la pancarte répétitive “Bridge may be icy” et ses variantes. On voit cette pancarte tout au long de notre route, dès les douanes et jusqu’en Floride. Imaginez cette pancarte avec quelques palmiers à l’arrière-plan…

Et le retour?
Bon… voilà en gros pour la route allé. Notre retour fût plus aisé, peut-être que les gravol ont été mieux réparties. Je vais garder en mémoire ce gars debout sur un viaduc, en train de regarder les voitures passer sous lui… Moi et Lucy lui avons envoyé la main de manière enfantine. Et il nous l’a renvoyé! C’était tout un moment d’hystérie pour nous.

En pleine montagne, on est tombé sur un bouchon de circulation tellement solide, que des gens sortaient de leur véhicules pour se dégourdir. On n’aura jamais su ce qui bloquait tant la circulation. Il y avait de la construction, mais c’était plus important que ça. Peut-être un accident dans la zone de construction. Dans une zone montagneuse: bordel instantané. À côté de nous il y avait une famille d’Ontario qui parlait français. En discutant avec eux, nous avons décidé de faire un demi-tour illégal afin de prendre une route secondaire qui longeait l’autoroute. Nous aurons perdu environ 1h dans le bouchon et une autre demi-heure pour faire le détour. Mais on ne s’en plaindra pas, c’était comme une petite aventure à la découverte d’une seconde route. Et en suivant les autres voyageurs qui eux aussi cherchaient à contourner le bouchon, ça donne un petit feeling de solidarité. Je salue la famille d’Ontariens, dont leur fils terminait ses études au Cégep de St-Hyacinthe… belle coïncidence n’est-ce pas?

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5 Responses to Florida 2007: Avez-vous quelque chose à déclarer?


Comments

  1. Comment par Carol | 2007/08/26 à 11:27:54

    LA SUITE!!! LA SUUIIIIIIIITTEEE!!!!!!!

  2. Comment par Alex Morel | 2007/08/27 à 15:04:39

    wow…il y a un autre ontarien qui va au cegep et je ne le connais pas???? ça y est, je commence à porter mon chandail des leafs à chaque jour…

  3. Comment par Josée | 2007/08/28 à 13:01:37

    La suite, la suite la suite….
    Décidément, tu retiens pas des voisins pour écrire…
    J’ai mauditement hâte de lire le reste
    Pi moi aussi j’aurais aimé savoir le nom du gars du couple d’Ontarien que t’as rencontré sur la route, on aurait pu le saluer. P’t'être qu’il passe devant moi à la bibli…
    Dépêche-toi pour le reste, pi lâches moi la création du besoin.
    Ta maman est pas patiente elle aime pas attendre
    J’veux savoir le reste.
    [oups, commentaire édité!]
    Maman

  4. Comment par le kid | 2007/08/28 à 20:53:01

    … …. … …. on devrait faire une mini serie web… ca pognerait … tsé avec des decor abstrait… ouan …. ca serait bon

  5. Comment par MadLogik | 2007/09/09 à 17:04:55

    Hein?!! QUOI?!!
    Tu parles de “SOUTH OF THE BORDER”
    S A N S P A R L E R
    D E S F E U X D ‘ A R T I F I C E S ?

    je te prescrit une coupe de journée de ton enfance que tu dois reprendre mon ami!
    Messemble que j’ai encore la vue.. a 12-13 ans la de mon passage a south of the border … et de la BRIQUE de pétards que j’avais ramené … et aux semaines qui s’en suivent….

    ahhh seb… pas fort ca…
    oublies JAMAIS de parler de feux d’artifices.. . si tu veux pas te faire “flamé”:)
    -Max


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