Ne vous inquiétez pas, contrairement à l’énergie déployée pour le projet de parc, ce nouveau projet n’est pour l’instant qu’une discussion ouverte sur le blog de Paul-Henri. Je retrancris ici le commentaire que j’y ai laissé et je vous invite à lire le blog de Paul-Henri pour l’origine et la suite s’il y a lieu… Et vous pouvez partager votre opinion également, c’est toujours grandement apprécié de la part de vos 2 blogueurs maskoutains.

Prenez le temps de lire…. y’a beaucoup de “viande” dans mon texte.

“J’aime la viande, crue de préférence.

Tout d’abord, j’appuis entièrement la modification de Chinaski de faire un “ST-HYACINTHE VOUS INVITE”. Attirer les gens chez nous, les inviter à nous visiter, c’est beaucoup mieux que de se flatter le nombril…

Par contre, au niveau de la volonté, je perçois un problème. Chinaski parlait de volonté politique, mais pour un événement d’une telle envergure, je crois que la volonté politique aurait besoin d’un coup de pied au cul. Il faudrait y avoir une volonté publique et fort possiblement une volonté commerciale, entrepreneuriale, institutionnelle, etc…

Malheureusement, je perçois les volontés comme des denrées un peu rares de nos jours. Juste au niveau public, une certaine tranche d’âge possède une volonté inerte, voir absente, désillusionnée et abandonnée depuis longtemps… Tandis qu’une autre tranche d’âge possède une surabondance de volonté fraîche mais craintive de ne pas être écoutée… Et entre les deux, une tranche d’âge possédant une volonté individualiste…

La volonté est toute une étape à surmonter. Mais pour le plaisir de continuer à écrire, supposons que l’étape est atteinte. De là, il y a encore divers préparatifs importants selon moi. Je fais un parallèle. La maison.

Inviteriez-vous des gens dans votre maison dont le toit coule? Ou encore si votre vaisselle n’est pas lavée? Si votre linge sale traîne dans un coin de votre chambre et que les bilous roulent sous le lit? Et si votre salon était en pleine rénovation, papiers journaux et gallons de peinture étalés? Et si vous n’aviez aucune grignottines à leur offrir? Inviteriez-vous des gens à souper du McDo? Inviteriez-vous des amis à regarder un film sur votre télé 13 pouces, assis en indien par terre? Et si vos toilettes étaient bouchées?

Un événement “ST-HYACINTHE VOUS INVITE” devrait être à la hauteur de l’invitation…

Je regarde notre belle ville… et ce que j’y vois ne me semble pas à son apogée pour inviter des gens:

• Un Centre-Ville tourmenté qui tente de survivre, tout en étant parsemés de locaux à louer;
• Un développement commercial inlassablement freiné par des craintes et des moratoires;
• Une culture névralgique se résumant à des initiatives solitaires ou des traditions quasi-machinales;
• Blaze et autres graffiteurs signant tout et rien sans scrupules;
• … vous ai-je parlé de ces deux terrains vacants devant le Marché-Centre?

L’ampleur de l’événement nécessiterait sûrement plus de préparatifs qu’un simple comité attablé pendant quelques semaines… Mais par chance, un gros morceau est en voie d’être comblé. Je pense au Complexe M, à l’agrandissement des Galeries, de l’Hôtel Dauphin et même au chalet de 5 millions (eh oui, j’y vois enfin du positif!). Avec ces éléments bien en place, ce serait un bon timing de suivre avec une initiative comme “ST-HYACINTHE VOUS INVITE”. Que reste-t’il?

Ah, le mot “festoyer”…

Peut-être que je me trompe, mais j’ai la vague impression que ce mot s’applique plutôt mal à notre ville… 300 chaises de plage alignées contre une fontaine, c’est votre idée de “festoyer”? Est-ce que 2 tonnes de tracteurs bruyants c’est votre idée de “festoyer”? Honnêtement, est-ce que d’assister à un concert de Yelo Molo c’est votre idée actuelle de “festoyer”? Visiter les méandres administratifs de notre mairie, c’est ça “festoyer” pour vous?

Franchement, j’ai peine à croire que ce mot puisse s’appliquer à notre ville. En fait, je ne lui perçois des possibilités que lorsque des affiches “LOGEMENT À LOUER” apparaîtront régulièrement sur les balcons de l’Eau Vive.

OUI, il y a du potentiel pour un événement d’envergure, et OUI il y a beaucoup de barrières qui devront être abaissées avant de pouvoir commencer à plancher sur sa préparation. Alors qualifiez-moi de réaliste naïf (idéaliste je crois?), mais je reste un éternel optimiste. Dommage que je fasse partie de cette tranche d’âge dont la volonté bascule entre le désenchantement et la renonciation.

Voilà, c’était un peu de viande de mon cru…
Maintenant, sentez-vous libre de la faire mijoter lentement pour en dégager toutes les saveurs…“