Ce n’est pas toujours une bonne chose d’être un bon samaritain…
Voici une petite histoire toute récente qui porte à réfléchir sur la façon qu’a la vie de rire de notre gueule…

Dimanche soir dernier, fin de veillée au Monkey Night-Club. Il y avait là un homme dans la cinquantaine je dirais. Il était très très très pacté. Selon Rose, barmaid du Monkey, il avait bu 3 pichets dans sa veillée et en était à son 4e. Il était à ce moment 3h, on ferme. L’homme restait assis au bar, tentant de terminer son pichet. Vers 3h25, le patron lui demanda de sortir. Vers 3h35, c’est moi qui sorti.

Le gars était assis dehors, les shorts détaché à moitié baissé. Il portait des bobettes du genre Fruit of the Loom. Il n’avait pas l’air solide sur ses pattes, dois-je le préciser? Là, il me demande si je peux le ramener chez lui. Il se ent incapable de marcher (duh!) et crois avoir un peu trop bu (duh!) et sa femme sera pas contente mais qu’à mange de la marde… oooook.

Il dit ne pas rester loin. Bréboeuf, c’est une rue derrière le club, en fait on voyait son bloc du stationnement du bar. Alors bonne âme charitable que je suis, j’ai accepté. Mais à la condition qu’il ne vomisse pas dans ma voiture, c’était le deal. Pendant que j’essayais tant bien que mal de le relever, je lui répètais que je ne voulais pas qu’il vomisse dans mon char.

Le reste du staff sort du Monkey. On se met 2 pour l’aider à monter dans ma voiture. L’homme marche 1 pas devant, 2 pas derrière et un p’tit coup su’l cul. Pas facile, pas facile. Et juste pour nous faciliter la tâche, il perd ses culottes autant qu’il perd l’équlibre.

Finalement embarqué, je lui répète encore de ne pas vomir dans mon char. On démarre, je l’emmène et arrivé devant chez lui, je me dis que je ne peux pas le laisser simplement sortir et le laisser aller. J’étais assuré qu’il tomberait face première sur la chaussée et que même en rampant à la porte de son bloc, il n’y arriverait pas. Même couché, cet homme n’avait pas d’équilibre.

Alors je sors et je vais l’aider à débarquer. Je l’aide à traverser la rue, je l’aide à monter le trottoir, je l’aide jusqu’à la porte de son bloc, je l’aide à trouver ses clés, je l’aide à débarrer… Le tout sous les yeux amusés d’une fille qui semble attendre dans une voiture stationnée l’autre côté de la rue.

Comme on réussi à ouvrir la porte, et que moi avec tous mes efforts je réussi à suporter l’ivrogne (avouons-le), il y a un gars de mon âge qui arrive d’en bas du bloc. C’est visiblement le propriétaire. Il est sobre, alerte, et il me dit que c’est correct, qu’il va s’en occuper. Il est touours de même et sa femme est pire.

Ah bon, que j’me dis… beau couple.

Alors je me retourne vers ma voiture, encore un peu abassourdi par la situation. Et l’autre côté de la rue, y’a cette fille qui me fait des tatas dans sa voiture. Je vais la voir, je la connais et c’est la blonde du proprio. Elle me dit “Crime, té ben fin. Qu’est-ce tu fais là?”. Je lui explique grosso-modo… Et là elle me demande si le gars avait pissé dans ses culottes.

J’lui dit “J’sais pas… pourquoi?”

Elle me dit “Ben j’ai vu un rond humide en arrière, peut-être qu’il avait pissé dans ses culottes.”

Alors je dis “Ah…” 

Son chum reviens et tandis que je reviens vers ma voiture, je vois l’homme (qui reste dans un demi-sous-sol) rentrer chez lui, et s’effondrer dans son cadre de porte. Je le vois se relever, puis fermer la porte puis encore une fois s’écrouler hors de ma vue, dans un bruit de table et de bibelots…

J’embarque dans ma voiture… et j’effleure mon siège côté passager. Y’avait un p’tit rond de pisse. Du genre qu’un chiot laisse quand il est nerveux d’aller chez le vétérinaire… Ah ben youpi. Ah ben merci. C’est ça que j’ai moi en retour pour avoir aider quelqu’un, tsé… No good deed goes unpunished. Ouaipe. Le mec avait pissé dans mon char.

Ah mais ça ne s’arrête pas là… ben non, faut s’en prendre à monsieur le samaritain, tsé.

Lundi après-midi. J’arrive chez moi après quelques comissions. Sur mon MSN, il y a un message de cette même demoiselle rencontré pendant ma BA. Elle me dit clairement: “Achète-toi du stock anti-puces… le gars que t’as ramené dimanche y’en avait plein sur lui et son appart était infesté… ça l’a infesté les autres apparts, mon chum en a ramené dans son char pi chez nous.”

… … . . .

M’a jouer encore au bon samaritain moi… la gentillesse ça paye pas criss. J’ai un mauvais karma… c’est fou.

Bon… et bien pour quitter sur une note plus l’fun. J’ai pris cette photo au Wal-Mart ce mardi. Je savais qu’on pouvait économiser gros chez Wal-Mart, mais là c’est vraiment toute une aubaine. Hâtez-vous d’en profitez… oh et Souriez!