Rencontre avec un fantôme…

C’était un samedi soir de décembre. Il faisait à peine froid, juste assez pour dire qu’on était l’hiver, mais encore bien loin des rues enneigées et des plaques de glace noire hypocrite. Je venais à peine de me réveiller. Il était 4h de l’après-midi, et cet oiseau de nuit avait grandement besoin de ce long sommeil pour ravigorer son corps et son esprit.

J’ai faim. Mais mon porte-feuille s’insurge. Je dois freiner mes dépenses jusqu’à la semaine prochaine. J’ai commencé un nouveau travail, mais la première paye, symbole d’une nouvelle stabilité, se tarde à montrer le bout de son nez. J’ai tout ce qu’il faut chez moi pour me faire à manger, mais j’ai envie de sortir, j’ai envie d’aller au resto. J’ai faim, j’ai envie de Kentucky. J’ai toujours été comme ça. Si j’ai envie de quelque chose, je vais le chercher, peu importe ma situation. Je ne devrais pas, je sais, mais suivez mon histoire, j’ai bien fait car ce soir, j’ai rencontré un fantôme.

Poulet Frit Kentucky. De délicieux morceaux de gras, agrémentés de poulet. Un petit festin. Saviez-vous que PFK est maintenant rendu avec 0 grammes de gras trans? Exceptionnel vraiment… Lire attentivement: c’est “0g de gras trans”, pas “0g de gras”. Faut pas se laisser hypnotiser trop rapidement.

Je prend mon cabaret et je vais m’asseoir. Ma place favorite quand je suis seul, c’est près de la fenêtre. En hiver, c’est juste à côté du calorifère. Endroit parfait pour se réchauffer un peu. Juste avant d’aller au PFK, je suis passé au IGA pour prendre un journal. Alors je m’installe avec mon kit du parfait p’tit relax… pi je relax.

À la moitié de mon repas, y’a un gars qui vient s’asseoir à la table devant moi. Son allure, sa démarche, son visage m’est très familier. Il ressemble à un gars que j’ai connu il y a plusieurs années. Un super de bon gars, aimé de tout le monde. Un gars de la gang. Un gars que j’aimais et que je me suis rendu compte que je l’aimais trop tard… Parce qu’un jour, il disparu, sans donner de nouvelles. De temps à autre on le revoyait, mais très brièvement. Les nouvelles de lui et de sa vie n’arrivait que très peu souvent, de la bouche d’un tel ou d’une telle. C’était rendu un fantôme, un souvenir dans ma vie. Un bon souvenir, mais un souvenir néanmoins.

Mais était-ce bien lui? Il parlait avec une employé. Je l’ai reconnu, dans sa voix, sa manière de s’exprimer. Il n’y avait aucun doute. C’était bien lui!

sebburn.jpgBurn!

J’ai revu un fantôme ce soir. On a jasé un peu de nos vies respectives pendant 15-20 minutes. En se quittant, on s’est serré fort et il m’a donné son numéro de téléphone.

Le hasard, malgré toute son instabilité, fait bien les choses parfois.

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