Dumbo, l’éléphant volant

Depuis que je suis revenu de la Floride, je n’ai qu’une idée en tête: y retourner. Je me suis mis à m’informer sur les différentes attractions de Disney, j’ai regardé des photos prises par d’autres visiteurs, j’ai commencé à lire des bouquins traitant du service à la clientèle exceptionnel, aux Mickey cachés un peu partout dans les parcs et j’ai lu des blogs, regardé des vidéos et écouté un excellent podcast…

Non, je n’ai pas encore écris sur mon voyage, que ce soit ici ou dans mon journal personnel. Pourquoi, je sais pas. Peut-être que j’en ai pas envie. Dans le fond, je sais que je vais y passer énormément de temps parce que j’aurais beaucoup beaucoup à dire, mais je ne voudrais pas vous ensevelir de blabla sur mon voyage en Floride et sur Disney World. J’y reviendrai, ce voyage est tellement ancré à ma mémoire, j’ai même pas peur de perdre un seul instant, à part peut-être ce p’tit vieux qui m’avait empêché de regarder un décor. 2 personnes comprendront ce petit inside. J’en parlerai un moment donné, si je me décide.

Aujourd’hui, je vais plutôt vous parler de Dumbo. Qui ne connais pas? La majorité de ce que je vais dire ici est une traduction libre d’un podcast diffusé de Orlando que j’écoute maintenant religieusement, nommé Inside the Magic (http://www.distantcreations.com/insidethemagic). Allez y faire un tour pour écouter les émissions complètes en format MP3, en anglais.

La seconde guerre mondiale a été très dure sur les profits de Disney, alors que 45% des revenus de la compagnie, provenant des marchés étrangers, se sont vidés. Les studios avaient désespérément besoin de trouver un projet qui rapportait des profits substantiels à un coût de production minime. Un jour, Walt Disney tomba sur une histoire simple qu’il pensa pouvoir recréer à peu de frais. Elle racontait les essais et erreurs d’un éléphant volant. Disney en acheta les droits d’auteurs et en 3 minutes, situa le fil conducteur pour Dumbo.

Dumbo était le 4e dessin animé par Walt Disney et sorti le 23 octobre 1941 par RKO Radio Pictures. Le personnage principal est Jumbo Junior, un éléphant qui est cruellement surnommé Dumbo. Il est ridiculisé pour ses grandes oreilles, mais il en retourne qu’il est capable de voler en les utilisant comme des ailes. Son seul ami est la souris Timothée, une parodie de l’animosité stéréotypée entre les éléphants et les souris. Dumbo était un exercice délibéré de simplicité et d’économie pour les Studios Disney et est aujourd’hui considéré comme l’un de ses meilleurs films.

Économie était véritablement la clé pour faire le film Dumbo. Ben Sharpsteen, réalisateur en chef, écarta les dessins qui pouvaient ralentir la production et garda les dépenses à un niveau très bas de 800 000$US. Un somme très modeste comparé aux budgets de 2.28$ millions de Fantasia ou encore 2.6$ millions pour Pinocchio.

Dumbo fût complèté en moins de 18 mois, Walt était certain de ce qu’il voulait et ce sentiment était partagé par toute l’équipe. Dumbo lui-même traversa les ébauches initiales jusqu’à la fin avec très peu de modifications, selon l’animateur Ward Campbell. Il trouva également que “les dessins Disney ont atteint leur zénith avec Dumbo et tous les éléments collent ensemble avc la fantaisie d’un éléphant volant”.

Le 29 mai 1941, pendant la production du film, la majorité du personnel de Disney tomba en grêve. Celle-ci dura 5 semaines et mis un terme à l’atmoshpère amicale et la camaraderie aux studios. Plusieurs des artistes qui ont travaillés sur le segment des éléphants roses étaient parmis les artistes plus jeunes des studios, et ont également participé à la grêve en mai. Ils devinrent éventuellement le noyau de United Produtions of America (UPA), le studios d’animés le plus influent des années 50. Un certain nombre de grévistes furent caricaturés dans le film Dumbo en la forme des clowns qui veulent mettre Dumbo à risque pour leur propre profit et veulent pousser le grand patron pour obtenir une augmentation.

Aucuns des acteurs produisant les voix des personnages du film furent crédités au générique, à l’exception de Thimothée qui se lia d’amité avec Dumbo pendant ses jours plus sombres et lui était instrumental dans sa recherche de soi, joué par Edward Broffy, un acteur connu pour joué des gangsters et qui n’a aucun autre crédits de films d’animations. La matriarche des éléphants et joué par Verna Felton qui a aussi produit les voix pour la fée marraine dans Cendrillon, la Reine de Coeur dans Alice au Pays des Merveilles et Flora, l’une des trois bonnes fées dans La Belle aux Bois Dormants. D’autres acteurs-voix incluent Sterling Halloway dans un cameo en tant que Mr. Stork et Cliff Edwards, mieux connu pour la voix de Jiminy Criquet, en tant que Jim Crows, le chef de la bande des corbeaux.

Pour économiser sur les coûts, de la peinture à l’eau fût utilisée pour peinturer les arrières-plans, Dumbo et Blanche-Neige étant les deux seuls films de Disney utilisant cette technique, qui était principalement utilisé pour produire les courts métrages d’animations. Les autres longs métrages utilisaient de la peinture à l’huile et de la gouache. En 2002, le film Lilo & Stich ayant des influences de Dumbo, a aussi utilisé des arrières-plans peints à l’eau.

Le film final dura 64 minutes, un peu moins de 10 minutes en dessous d’un film normal. Le distributeur du film, RKO, demanda à ce que le film soit plus long mais Walt Disney déclara qu’il avait déjà étiré le movie plus long que ce qu’il souhaitait, et de toute manière 10 minutes additionnelles coûteraient 500 000$US aux studios, de l’argent qu’ils n’avaient pas besoin de dépenser.

Sortie en salles en octobre 1941, Dumbo rapporta 2.6$ millions. Dumbo gagna un Oscar pour Meilleur trame musicale. Pendant le film, alors qu’il tente de consoler Dumbo, Thimothée dit: “Beaucoup de gens avec de grandes oreilles sont célèbres.” C’est une blague de Walt Disney lui-même, qui avait réellement de grandes oreilles. Aussi, selon un historien des films d’animations, les spectateurs de 1941 associait la blague en référence avec l’acteur Clark Gable.

Le manège Dumbo est une attraction classique du parc Walt Disney World et dans un concept de 1954, on retrouve une ébauche de l’attraction prévue pour Disneyland. Disney ressortira le film d’animation Dumbo au courant de l’année 2006.

DumboUn peu d’histoire personnelle
Allons-y! Le manège Dumbo à Walt Disney World en Floride est, ironiquement, l’un des manèges que j’ai le plus détesté étant enfant. Pour ceux qui ne savent pas c’est quoi, un peu d’explication. Dumbo est un manège bien simple. On embarque à bord d’un éléphant 2 places, et environ une 20aine de ces éléphants supportés par de longs bras tournent autour d’un centre où thrône fièrement Thimothée. Si l’on appuis sur un boutons, notre éléphant peut monter… ou descendre si on relâche le bouton. C’est évidemment une attraction simple, conçue principalement pour les jeunes enfants.

Je n’ai embarqué qu’une seule fois dans ce manège. J’étais avec ma grand-mère et je m’en souviens très clairement. C’est un de ces souvenirs qui ne s’efface tout simplement pas. On attend en file (longu file) et quand vient notre tour, on choisi notre éléphant, en prenant soin d’avoir remarqué ceux qui semblait aller plus haut que les autres… c’est idiot quand on sait comment ce manège fonctionne, mais la première fois, on ne sait pas.

Alors que le manège démarra, on se mit à tourner. C’était cool, mais les autres semblaient avoir plus de fun que nous. Et pour cause… ils montaient en haut et redescendaient comme bon leur semblait, alors que nous… nous restions cloués en bas. Ma tante Manon, qui était restée à l’extérieur du manège, nous criait chaque fois qu’on passait devant elle d’appuyer sur un bouton, mais nous avions de la misère à l’entendre. Lorsque finalement j’ai remarqué ce fameux bouton sur le devant de notre éléphant, j’ai rapidement appuyé dessus, puis relâché, le tout dans l’espoir de l’envoler là haut. Et ô bonheur! Notre Dumbo monta… mais redescendit bêtement. Il fallait tenir le bouton pour rester en haut. J’ai donc voulu réappuyer, mais le manège était déjà terminé.

Je suis sorti de là en pleurs, et je n’ai plus jamais rembarqué dans ce manège.
Même pas cet été, alors que j’y retournais 12 ans plus tard. Et je crois que je n’y ai même pas jeté un regard.
Triste n’est-ce pas?

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