Des fleurs où l'on passe

J’adhère régulièrement à un principe fort simple: "Tant qu’à passer quelque part, pourquoi ne pas y semer des fleurs?"
 
Ça veut dire quoi ça? Séb est rendu gay! Eh non… bare with me.
 
Dans des mots plus clairs, ça veut simplement dire que lorsqu’on est quelque part, pourquoi ne pas y laisser un petit quelque chose qui l’améliore, qui le rende plus beau? Par exemple, lorsque j’étais dans mon premier appart, sur DeLaBruère, j’avais changé chaque switch de lumière pour un modèle style Décora, comme celui-ci à gauche. J’adore ce modèle, plus stylisé, plus moderne et plus propre. Ça donne un look qui me convient plus, mais aussi ça fait plus beau sur le mur de l’appart.
 
Lorsque j’ai quitté l’appartement, j’y ai laissé toutes les plaques. Pourquoi? Parce que j’avais le sentiment d’avoir rendu l’appart plus beau juste à cause de ça, et je voulais que ça reste ainsi. Je me sentais bien d’avoir amélioré un endroit et ça dépassait largement l’investissement ou encore la mentalité stupide de dire que c’est le proprio qui va en profiter. Et alors? Moi j’étais bien, ça ne me dérangeait pas du tout.
 
Le prochain appart que j’ai eu, c’était sur Dessaulles, juste à côté du Marché Dessaulles. Encore là, j’ai remis des plaques Décora. Mais j’ai aussi acheté un plafonnier. Rien de bien extravagant, environ 10$ au Wal-Mart. C’était plus propre et l’éclairage était plus tamisé et diffus. Aussi, à cet appart, j’ai décapé toutes les portes d’armoires de la cuisine qui, sous la vieille peinture jaunie par la cigarette, étaient dans un beau bois qui valait la peine de ressortir. Un peu de teinture pour faire ressortir le grain, et j’avais une cuisine beaucoup plus chaleureuse. Ok, je restais seul et donc personne d’autre n’en profitais. Mais si c’était bon pour mon moral, pourquoi m’en passer? Lorsque je suis parti pour vivre ailleurs, les plaques murales, le plafonnier et, évidemment, les portes d’armoires sont tous restés là… et j’étais bien avec ça.
 
Éventuellement, je me suis retrouvé sur la rue Choquette, devant le CLSC. Bien entendu, les plaques murales étaient parmi les premiers trucs que je me suis procuré. Par coeur, je ne me souviens pas de toutes les petites améliorations que j’ai apportés à chaque endroits où je me suis trouvé. Mais une chose est certaine, quand j’en avais la possibilité, je le fesais. Ça coûte un petit peu, mais ça rapporte gros juste de songer qu’au lieu de passer quelque part et partir en laissant l’endroit aussi platte que c’était, à la place on améliore.
 
… bien entendu, je ne construrais pas un balcon à un appart qui n’en a pas… faut savoir doser ses contributions.

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