Un brin nostalgique

Vendredi passé, moi et Lucy sommes allés au Bar de la Rive pour une soirée bâtonnets de fromage, ailes piquantes et karaoké. J’ai chanté quelques nouvelles tounes. Mise à part Mockingbird (que je devrai travailler beaucoup) je dirais que j’ai offert une bonne prestation. J’avais emmené mes albums photos. Je vais les trainer partout c’est certain. Le monde vont s’en tanner. Va falloir que je note à qui je les ai montré.

Un peu vers la fin de la soirée, je vios arrivé de nulle part sur la piste de dance.. Martin Messier! Quelle surprise. Je vois sa mère régulièrement, mais lui c’est très rare. Une seule fois que je l’ai croisé au Wal-Mart avec son petit, Édouard si je me souviens bien. Et bien je n’ai pas raté l’occasion de lui montrer quelques photos. On a jasé d’enfant. Faut le faire. Toutes ces années et on se croise encore. Ça m’a pris au cÅ“ur. Et quand il est parti, j’avais le mottons.

Nous étions en maternelle ensemble, revenions de l’école ensemble. Sa mère était brigadière au coin. Le coin. Lorsqu’on allait au coin, on allait en fait au dépanneur. C’était son nom, le coin. J’ai gardé un bon contact jusqu’au secondaire. Jusqu’à la polyvalente où là, c’était les gangs et donc on s’est un peu divisé. On ne connaissait pas les mêmes personnes hot.

Puis il y a eu la fois où il est venu en Floride avec moi. On a vu qu’on ne pouvait pas s’entendre sous le même toit. On se tapait litéralement sur les nerfs. Et puis on a vieillit. Un jour, il est venu profiter de la piscine chez ma mère. Par la suite, on s’est parlé de temps à autre, mais pas plus qu’il faut. Il est entré dans l’armée éventuellement. Un jour, alors que j’étais en train de jaser avec un co-chambreur chez madame Fafard, j’ai eu la surprise d’avoir en commun avec lui son caporal de l’armée, Martin Messier.

Puis j’ai appris qu’il s’était fiancé, pour ensuite apprendre qu’il avait eu un petit. Tout ça, par sa mère qui travaillait depuis quelques temps au Wal-Mart. Je l’ai aussi invité au Retrouvailles en ‘93 et je l’ai croisé au Wal-Mart un jour, avec son petit.

Là, c’était vendredi.

Martin & Sébastien, au primaireJe l’ai revu encore, de façon sporadique. Il est entré dans mon petit monde, mon petit quotidien. Nous avons échangé un peu, trop brièvement pour être honnête. Pendant un instant, alors qu’il a quitté le bar, j’ai tout revu dans ma tête, toutes les images, toutes les histoires, tous les souvenirs, bons et mauvais… Et là je nous voyais. Papa tous les deux, une vie remplis, une vie de famille chacun à notre façon. Et j’ai eu la larme facile ce sori là au Bar de la Rive.

Et je l’ai encore au moment d’écrire ces lignes. Les plus belles années de ma vie sont derrière et je vieillis en même temps qu’elles. Tous ceux que j’ai connu vivent leur vie aussi, et je sais pas pourquoi, mais ça me lance dans une perspective délirante. Et je pleure.

Ce soir là, au Bar de la Rive, j’ai senti qu’entre ce que la vie nous donne et ce qu’elle nous reprend, il existe cette fine ligne qui me déstabilise. Il existe la nostalgie. 

Cette entrée dans mon journal se veut une toute première de réflexion à la veille de mes 29 ans. Dans un peu plus d’une année, j’aurai passé le cap de la trentaine. Je ne sais pas comment l’aborder, je ne sais même pas comment je suis supposé me sentir. Mais je sais une chose. Si je me dompte à écrire chaque jour un petit bout de vie dans mon journal, j’aurai, au bout de cette année, matière à réflexion et introspection pour mes 30 ans.

One Response to Un brin nostalgique


Comments

  1. Comment par Audrey | 2008/09/09 à 02:38:49

    wow! t’étais cute


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